mercredi 10 décembre 2014

Adrien Tomaz : entre images et mots

Adrien Tomaz, jeune artiste parisien, se met à la photographie en 2010. Il intègre le Centre Iris en 2013. Ancien infirmier en psychiatrie, il commence à s’intéresser aux livres photographiques. « J'ai pendant longtemps pris un rôle d'observateur, en prenant rarement la parole. Et comme je suis fasciné par le réel et sa subjectivité, j'ai commencé à m'intéresser aux livres de photographie. »



© Hamid Blad


« Je travaille la plupart du temps en argentique, 35mm ou moyen format, car j'ai besoin d'un temps de latence avant de les voir sur un support. Je ne suis jamais pressé de les regarder. »


Adrien Tomaz utilise « un espace visuel déterminé, concret ou abstrait ». « Cet espace est symbolisé par la répétition de signes similaires. Ce qui nous mène à l'épuisement de l'image par l'image. C'est cet épuisement qui permet de contextualiser les photographies par des mots. »

Le photographe tente surtout de comprendre le lien entre images et mots. Il met en avant le rapport images-mots dans sa série Cent vérités absolues, où il n’y a que des phrases entendues et sorties de leur contexte. « Je me demande alors si elles peuvent donner lieu à des images. Et aussi si ces mots ont besoin d'images pour être compris. »

Dans sa dernière série, l’artiste plasticien Adrien Tomaz part du principe que l’acte de regarder est aussi celui de photographier. L’acte de regarder vingt-quatre vagues est un travail constitué de sept phrases et vingt-quatre images de vagues.

« Ma question a été : cet acte est-il si anodin que cela ? Pourquoi faire exister ces vagues et les tuer par le même geste ? »

Entre ces vagues se trouvent des pensées, des mots. L’artiste ajoute des phrases évoquant l’indifférence de ces vagues. « Ces mots permettent de contextualiser les photographies, qui n'auraient aucun sens sinon. Ce n'est plus le contenu qui compte, mais notre relation à ce contenu. Je remets en cause l'objectivité apparente de ces images, et en utilisant leur pauvreté je mets en avant leur substance sous-jacente. En tout cas une idée de celle-ci. »



Acte 2 © Adrien Tomaz

Acte 3 © Adrien Tomaz

Acte 4 © Adrien Tomaz

Acte 4-1 © Adrien Tomaz


Publié sur différents webzines comme « L’Oeil de la photographie », « L'Arty Box », « Brooklyn street art », « The Independant », Adrien Tomaz souhaite surtout partager ses préoccupations pour l’image, ce que représente la position de « regardeur ».
« Cette position est souvent prise pour une position passive, mais c'est le contraire. C'est un acte actif. Fixer cette position par l'image est une responsabilité. D'ailleurs je fais assez peu d'images finalement, juste ce qu'il me faut. » 


http://www.adrientomaz.com

vendredi 5 décembre 2014

Yoshitaka Goto : a Lomographer from Japan

Yoshitaka Goto is a Lomographer from Japan, he started to use digital but he found an analog camera and today he continues to take photographs with analog cameras.
"I started to use digital camera at first. But after I found the fun of film works, I only use film cameras almost. I often make double or multiple exposure. And the development is cross process. Because I want to make dreamy or crazy works".



 
© Yoshitaka Goto









1/ How did you begin your artwork?

When I visited a camera shop, I found a Holga : a famous analog and fun toy camera. I bought it and shot one roll soon. The results were so impressive. My first meeting with Holga.

After I joined a Lomography web site, I was so surprised at other Lomographers’ works. I really wanted to make such works. So I read many articles how to make double or multiple exposure, etc. . And I have some of friends who are also Lomographer, so I asked them, too.

2/ What kind of cameras do you use? How many cameras do you have?

I use almost Lomography cameras. I have 11 Lomo cameras.

3/ Are you a Lomograghy fan? Why?

Yes, I’m. I (we) can make so dreamy and crazy works by the cameras. There are no rules on Lomography. It means the cameras make new artistic, creative works.

4/ What is your favorite film?

KODAK E100VS But this film is no more… So now I use AGFA CT PRECISA100 instead of KODAK.

5/ What do you want to share with your photographs?

Fun of film works. Film works are not old.

6/ Do you have any projects?

I’ll join a group exhibition in Tokyo in Jan 2015 and I’m intend to hold a solo exhibition in Tokyo in 2015.




© Yoshitaka Goto

© Yoshitaka Goto
 
 

mardi 9 septembre 2014

Marion Reillier


Marion Reillier, photographe artistique, fait partager des émotions au quotidien. Née à Paris, elle suit des études générales à Boulogne-Billancourt pour entrer en prépa à LISAA (L’Institut Supérieur des Arts Appliqués). Marion Reillier découvre une formation à l’Institut de l’Internet et du Multimédia et obtient le diplôme de chef de projet. L’artiste prend goût pour le graphisme et débute ses premières expériences professionnelles au sein d’une agence web. Le métier de chef de projet ne lui correspondait pas vraiment. Manque d’échanges avec les profils créatifs, Marion Reillier décide de suivre sa passion : la photographie. Publiée chez FishEye Magazine, elle veut aujourd’hui s’engager complètement dans la photo.




© Marion Reillier




1/ Pourriez-vous me raconter vos débuts dans la photographie ?

Je ne dirai pas que je suis passionnée depuis ma tendre enfance. J’ai toujours aimé regarder les photos, ressortir les albums de famille que ma mère prenait soin de faire avant notre adolescence, et fouiller dans le grenier de mes grands-parents pour y récupérer de vieilles photos…

Mon père a toujours fait de belles photos, il aimait ça alors ça doit venir de lui. Mais étrangement c’est grâce à l’Iphone que j’ai découvert ma passion pour la photo. C’est tellement pratique que je me suis mise à photographier de plus en plus, mon quotidien.

2/ Quelles ont été vos inspirations ?

Il n’y a pas un photographe en particulier qui m’a inspiré. Je crois que je suis quotidiennement inspirée par les magazines, le web et les expos.

3/ Comment définiriez-vous votre univers ?

On me dit qu’il y a de la nostalgie dans mes photos. J’aime photographier les choses banales de la vie de tous les jours. Je n’aime pas les mises en scène. J’aime ce qui est simple, usé.




© Marion Reillier



© Marion Reillier



4/ Qu’est-ce qui vous attire dans les paysages et la photographie de rue ?
 
Quand je me promène, les cadrages se présentent à moi comme une évidence et on me dit souvent que je vois des choses que les autres ne voient pas.

Dans la rue, c’est prendre ces instants qui ne se représenteront jamais de la même manière. J’aime essayer de capter l’émotion des gens que je photographie.

Je veux rester transparente, je ne veux pas que l’on me voit, surtout pas, je ne veux pas que l’attitude de celui/celle photographié(e) change à la vue de l’appareil. C’est pour ça que mon premier portrait (Marguerite, 89 ans) était un challenge. Ce n’était pas chose facile car je ne connaissais pas cette femme et en arrivant chez elle, Marguerite m’a demandé : « où voulez-vous faire les photos, que voulez-vous faire ? ». Je lui ai alors dit que je voulais juste discuter avec elle, qu’elle me raconte sa vie, ses anecdotes. J’avais l’appareil toujours près de moi, sans savoir à quel moment elle serait prise en photo. Puis elle m’a évoqué son amour pour la nage en mer. Je devais impérativement l’accompagner à la mer pour faire quelques clichés, c’était une évidence. En photographiant, je veux raconter une histoire.



© Marion Reillier



© Marion Reillier




5/ Qu’est-ce que vous souhaitez faire partager avant tout ?

Une émotion.

6/ Comment choisissez-vous votre sujet ?

J’ai toujours pris mon quotidien. Mon blog est un peu un journal de bord mais j’essaye de plus en plus de trouver des sujets qui m’inspirent pour faire des séries intéressantes.

7/ Préférez-vous la couleur ou le noir et blanc ? Pourquoi ?


Je n’ai pas vraiment de préférence. En ce moment, je travaille beaucoup en noir et blanc car je trouve que ça ajoute du caractère et une âme aux photos.

8/ Quelle place prend la photographie dans votre vie ?

Une très grande place puisque je souhaite en faire mon métier !

9/ Quels sont vos prochains projets ?

En pleine réflexion pour mes prochains sujets, et sinon je cherche à exposer.





www.marionreillier.com
http://mylittleroad.tumblr.com